Pourquoi le storytelling (communication narrative) est-il utile à ceux qui dirigent ? Parce qu’il permet de faire passer un message d’une autre façon. Selon Stephen Denning, il y a 8 raisons de l’utiliser : inciter à l’action, communiquer ce qui vous anime, transmettre des valeurs, faire taire les rumeurs, nourrir la collaboration, partager le savoir, mener les gens vers l’avenir.
Savez-vous que des chercheurs en neurosciences ont découvert que nos cerveaux déploient une plus grande activité quand nous écoutons une histoire ? Plus que cela, les histoires mobilisent l’ensemble du cerveau et engagent les régions sensorielles, motrices et les aires du langage… le storytelling permet un couplage de cerveau à cerveau. On retiendrait 22 fois mieux une histoire qu'un fait brut selon Jennifer Aaker, professeur de marketing à Stanford.
Mais qu’est-ce qu’un storytelling ? En français, c’est une « mise en récit », une « accroche narrative », ou encore une « communication narrative ». Il s’agit de « l’application de procédés narratifs pour renforcer l’adhésion du public au fond du discours ». Il suppose une chose, qui mériterait un long développement : l’authenticité du narrateur.
Comment mettre en œuvre cette mise en récit ? On pourrait penser que le storytelling n’utilise que la persuasion, avec les leviers de l’émotionnel et de l’imagination, pourtant il utilise aussi l’argumentation logique : c’est un « conte de faits ». On pourrait dire : 1. Capter l’attention. 2. Stimuler le désir de changement des auditrices et des auditeurs. 3. Emporter l’adhésion avec des arguments logiques. C’est une méthode, il y en a d’autres. Autre levier, utiliser dans votre récit au moins 3 des 5 sens…

Pourquoi l’utiliser ? Parce qu’il permet de convaincre, motiver, persuader, inspirer, divertir, surprendre, fédérer une communauté, favoriser la mémoire, susciter un changement de point de vue ou de posture, et j’en passe…
Il suppose aussi une incarnation : un ancrage du corps, un regard qui capte l’attention, des gestes illustrateurs qui incarnent le récit, l’usage du silence, et créer un lien puissant avec l’auditoire. En résumé, raconter une histoire - ce n’est pas « raconter des histoires » - comme le disait mon interviewer, il y a peu, lorsque que je suis intervenu sur cette question à l’occasion d’un atelier…
Enfin, le storytelling suppose de faire émerger peu à peu votre charisme. Mais qu'est-ce que le charisme ? Selon moi c'est votre authenticité qui remonte à la surface…

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